1.Montréal-Paris.
2.Lyon-Barcelone
3.Barcelone-Lyon
4.Basel-Istanbul
5.Istanbul-Basel
6. Paris-Venise
7. Venise-Londres
8. Londres-Venise
9. Venise-Paris
10. Paris-Montréal!
Voici donc l'opuscule d'une québécoise qui va se perdre pour une session a Lyon et un été a Venise...
1.Montréal-Paris.
2.Lyon-Barcelone
3.Barcelone-Lyon
4.Basel-Istanbul
5.Istanbul-Basel
6. Paris-Venise
7. Venise-Londres
8. Londres-Venise
9. Venise-Paris
10. Paris-Montréal!
Bon, j’ai a vous dire que j’ai appris que ca ne sert à rien de donner des fessés à des enfants. Pas que c’est quelque chose que j’ai appris d’expérience, détrompez-vous. C’est plutôt par observation. Ok, au début, je trouvais que c’était une façon, bon, plus européenne et moins « enfant-roi » qu’en Amérique du Nord que de taper un enfant sur les fesses (un coup c’est tout) pour lui faire bien comprendre quelque chose. Je trouvais ca assez normal, dans la limite que ca ne faisait pas vraiment mal. Mais, ce que j’ai appris c’est qu’il est vraiment, mais vraiment stupide de donner des tapes à un enfant et de s’attendre à ce qu’il ne fasse pas la même chose. Aux autres enfants, aux bébés, aux chiens, aux adultes, etc. C’est impossible de faire comprendre à un enfant que l’adulte le frappe pour lui apprendre quelque chose mais que lui ne doit pas frapper. Impossible.
Ensuite, j’adore ma famille, ils m’ont sorti de ma bulle de misère. Témoignage dans mon Facebook ou j’ai écrit genre « Emilie-Anne is hating Venice. » Mais là, ca va, encore une fois. C’est surtout la famille qui me sort ce ces états d’esprits de tristesse et d’envie de partir plus subitement pour mon Canada/Québec/Montréal. J’étais contente car lorsque je suis retournée du café internet chialer à certaines personnes, Gio et Olivia et Orsola étaient là. Peu à peu sont arrivés la grand-mère, puis Lulu et son père Sancte (oui, Saint, c’est son nom…) et ensuite les cousins Jacopo et Nicolo avec leurs parents Chicco et Sylvia. Nous avons fait de la pizza, parlant autour de la table, potins à propos d’Andrea, littérature su Venise, Chicco était impressionné que j’avais autant appris l’italien, nouvelles des aventures de la semaine de tous, etc. Ils m’incluent assez, surtout dans la mesure ou je suis plaisante, je comprends la majorité de ce qu’ils disent, surtout le sens sinon toutes les phrases au complet.
Peut-être ne vous ai-je pas encore tout décrit la famille. Alors voici la famille de Giovanna Zanon.
Gioanni Zanon ∞ Marina Zanon
| (aka la Grand-mère)
_________________________________________________________________
| | | | |
Tony et Nina Chicco et Sylvia Carlotta et Sancte Giovanna et Claudio Andrea
| | | |
Izota, 7 Nicolo, 5 Lucrezia, 4.5 Olivia, 2.5
Marco,5 Jacopo, 3 Orsola, 10mo
(Candice au pair) (Chiara baby-sitter) (Emilie-Anne au pair)
Et puis donc voilà. C’est donc assez dynamique à cause des jeunes enfants qui sont assez proche d’âge. En plus, ils s’entendent assez bien ensembles, donc ils se voient souvent. D’habitude, ou je vis il y a toujours au moins 6 personnes. La grand-mère. Olivia, Orsola, Lulu. Giovanna est la plus souvent là, mais aussi Claudio dort la majorité des nuits ici. Sancte vient 2 fois par semaine et dors ici les fin de semaines. Les 3 frères sont architectes. Gioanni (prononcé Johnny) et Carlotta (Lotti) sont les 2 récemment morts. C’est donc difficile, surtout pour Lulu et son père, mais c’est une plaie pour tous. J’en entends assez souvent parler. Lulu dit souvent qu’elle veut aller dans le ciel retrouver sa mère. Mais elle est assez vielle pour savoir qu’elle peut jouer cette carte et retenir beaucoup d’attention…
Anyway, c'est-à-dire que j’aime assez quand même l’ambiance de famille. On voit moins souvent Tony/Nina et les 2 enfants. Mais Jacopo et Nicolo sont souvent à la plage avec nous et je les adore ces deux là, ils sont vraiment aimables! Jacopo est le plus adorable des chérubins avec ces GRANDS yeux foncés et la face d’un ange! Chicco et Sylvia aussi sont pas mal aimables. Ils cherchent une fille au pair francophone… ah! Si j’avais plusieurs vies! Anyway, je pense que ca ne leur dérange pas que je passe les soirées avec eux quand ils sont là et moi ca me plait.
Faudrait quand même que je retrouve c’est foutu clés par contre!
Bon, en plus, LONDRES! Dans quelques jours! Intense! Je ne sais pas trop à quoi m’attendre car je vais rencontrer Greg et nous allons passer quelque temps ensembles! Mais on ne se connait presque pas! On s’est rencontrés à Istanbul et on s’est suivi à travers nos voyages sur internet. Incroyable non? Alors on verra ce que ca donnera! Il m’intrigue celui-là!
J’ai donc fait les arrangements nécessaires, l’Auberge Jeunesse foule louche a 12£ la nuit (qui devrait être vers les 20€, la norme) et le vol aller-retour sur RyanAir 155€ (24juillet au 30 juillet). Puis, je suis allée fouillée dans la bibliothèque de Lido lire le livre sur Londra, oui en Italien. J’ai checké des trucs à faire, les festivals qui devraient se passer, les localisations et tout, comment se rendre de l’aéro, etc. Chu devenue assez pro dans l’absorption d’information touristique. Je vais parler à quelques uns de mes amis qui s’y connaissent (Marion, peut-être Tom) et d’autres qui y vivent genre Alex et Paul et je vais peut-être y rencontrer un certain Greg que j’ai rencontré à Istanbul. Histoires à suivre!
Ca a rapidement mis en perspective tout, ce voyage, en fait. Car il ne me reste qu’une semaine avant (8 jours, vraiment!) Et une fois que j’y retourne, il ne me restera que 4 semaines ici! Bientôt je serai chez moi!! Et bientôt ca sera le bordel dans ma vie à trouver une job (ou deux!), me remettre aux (vraies!) études universitaires, le gym, pis y’a plein de monde auquel j’aimerais rendre visite, et tout et tout et tout! En plus, durant le mois d’aout, Andrea m’amène avec ses amis faire 2 jours de trekking dans les montagnes des Dolomites!!!!!! WOW! Mais trop génial! Woohoo, j’ai trop hâte!
J’ai aussi beaucoup hâte à Redentore, qui est CE samedi! C’est LA fête des fête de Venise, l’été! La lagune est remplie de tous les bateaux de tous, qui sont tous attachés l’un à l’autre, en face de la place San Marco. Tout le monde party et bouffe et se soule sur les bateaux! Ca va être trop excitant! Puis a minuit, il y a un show de feux d’artifices de 45minutes! WOW! Bon, ca bat pas mon Montréal avec le Festival International de Jazz suivi pendant 3 uniques samedis de la Compétition International des Feux d’Artifices, mais bon, on ne peut pas tout avoir, vrai? Alors, je suis excitée pour ca! Ca sera une opportunité unique pour moi de vivre ca!
Bon, j’ai mentionnée que je suis allée à la bibliothèque de Lido. Premièrement, faut que vous sachez que c’est énorme pour moi de retrouver ainsi une partie de mon identité en tant que nerd. Les mesdames étaient full gentilles et intéressées en mon histoire personnelle. Les garçons qui y étudiaient étaient assez cute. Puis j’ai trouvé un guide sur le Canada Oriental (that’s us guys!) Et j’ai pleuré en voyant le plan de Montréal. Ne riez pas, c’est pas subtile. Mais bon, c’était bien de voir ca. Ce qu’ils disaient (du moins ce que j’ai compris) sur Montréal et le Québec c’était trop bien, ca m’a vraiment plu!!
MC, tu m’as dit qu’on irait à Québec l’an prochain pour la St-Jean. J’te donne rendez-vous en avance pour ca, ok? Et à qui d’autre que ca intéresserait…
Hahaha, quels plans quels plans. En plus, j’ai vu au moins 3 étoiles filantes. Et chacune à portée avec elle un souhait d’un voyage ou un autre pour moi!!
Et puis, j’ai une autre citation de Gandhi pour vous (au cas ou ca vous a plu) : « I will not take beef tea. It is a rare thing in this world to be born as a human being. » Peut-être que ca semblait plus drôle au moment ou j’l’ai lu, celle-là. C’était peut-être en fait le concept du thé au bœuf… bof.
Alors, moi je ne crois pas en Dieu, dieu ou dieux. Mais lire Gandhi ca fait toujours inévitablement penser à la religion, la spiritualité et sa valeur dans la vie humaine. J’ai ici une pensée a vous partager. Il y a plusieurs religions qui conçoivent de l’idée du péché original (originel?) et que l’humain est donc né dans le péché. Franchement. Premièrement c’est cave. Deuxièmement, le péché est que la femme ait croquée dans une pomme? Non mais vraiment, c’est ca le péché originel de tous les maux de l’humanité? Il est dit que Dieu a décidé de punir la Femme en lui donnant des douleurs atroces lors de l’enfantement. Le même Dieu nous demande de pardonner nos ennemis inconditionnellement et d’offrir l’autre joue si l’on nous frappe la première. N’importe quel parent peut vous dire que la façon la plus sure de faire faire à un enfant quelque chose et de lui dire absolument de ne pas le faire sans lui dire pourquoi. C’est d’une simplicité évidente. La preuve en est dans des recherches psychologiques qui lui ont donné un nom professionnel : la psychologie inverse. On la trouve dans les films pour enfants, (ex : Le Roi Lion, Simba va dans le cimetière d’éléphants, etc.), la boite de Pandore et ainsi de suite. Alors l’idée c’est que Dieu, notre seigneur, sauveur et créateur, n’a pas compris ce principe et a puni d’infini quantité de femmes juste parce qu’il y en a une cave qui a décidé de croquer dans une pomme. (En fait, n’était ce pas une figue? J’m’en souviens pas… C’est toujours une pomme dans les médias, right?) Bon, si c’est Lui qui va nous sauver (de quoi?), c’est un peu inquiétant. Il n’aurait pas juste pu la partager? N’est-il pas Juste et Bon? Merde, c’est compliqué et je suis déjà perdue.
Ca sera surement le bout de mes réflexions concernant les idiosyncrasies de la religion chrétienne. Mais bon, ca sera l’fun d’la sortir la prochaine fois que vous rencontrez des Témoins de Jéhovah à vos portes. Ou les Mormons, on ne fera pas de discrimination à ce sujet. Ou à aucun autre en fait. Ne discriminons même pas contre les sujets de discrimination!
P.S. Maman, quand je retourne, si ca te tente, je veux bien t’apprendre l’espagnol si ca t’intéresse encore. Ca pourrait être bien pour ton voyage à Barcelone dans 2 ans!!!
11 Juillet, genre.
First of all, may I reiterate the fact that tourism in
Ensuite, je vous ai dit, je suis en train de lire la biographie de Gandhi. Bon, c’est inspirant, vraiment, mais l’impacte véridique que son livre a son inscrutables, même pour moi. Ce que j’ai a partager avec vous est une citation : « I searched here for God but failed to find Him. I was not therefore in a particularly good mood. »
Ok, en plus, je dois dire que je suis en train de (run out of) feuilles dans mon carnet a croquis et j’ai donc sortis celui que j’ai (à peine!) utilisé en Équateur. Faut dire que c’était surtout pour prendre des notes pour mon chinois, mais bon, ca m’a fait relire le truc. Et donc, j’ai pu revivre certains jours que j’avais assez bien capturés dans ma mémoire. Les phrases de mon livre n’ont fait que me les remémorer. J’ai donc finalement bien compris à quoi servait tout cet écriture que je fais.
En même temps, je suis en train de préparer un genre de collage des photos que j’ai sur mon ordi (la plupart sont sur le hard drive de mon père) pour pouvoir imprimer un genre de livret-photos au plus vite lors de mon retour. Le but de cela étant que je vais pouvoir les montrer à plein de gens plus facilement quand je reviens, car c’est à ce moment que les gens veulent plus les voir. Aussi parce que c’est maintenant que j’ai le plus de « temps libre. » Ouais, alors bon. J’espère avoir captivé une partie importante de mon voyage en Europe en photos et ainsi pouvoir me rappeler d’infinis détails et sentiments en regardants celles-ci plus tard. Aussi dans mon blog…
Aussi, je déplore la qualité bourgeoise de tout ici. Je passais dans la grande rue coté mer, passais devant le grand hôtel des Deux Bains. Et j’ai entendu de la guitare. De la guitare jazz! Et combien ca m’aurait plu d’aller jammer avec le guitariste! Mais bon, je me suis vite mise à penser au fait qu’il n’existe aucune place ou je pourrais assister à quelque jam-session. C’est moche mais vraiment, vraiment. Je pensai aux berges du Rhône, ou nous jouissions de toute la liberté du monde, jouant, chantant, faisant que toutes les folies sur les berges! Et j’ai réfléchit qu’une telle liberté n’existe pas ici. Tout est institutionnalisé d’une façon bourgeoise. Tout le fonctionnement de la plage est complètement parfait pour vous assurer de pouvoir y aller et retourner sur votre trente-quatre (estce ca, l’expression?). Les dames arrivent en talons-haut (une absurdité dans le sable!) et après avoir pris du soleil, ils peuvent faire une douche, retourner à leur cabane se changer. Si jamais il arrivait que le sable touche à leurs pieds mouillés entre la douche et la cabane, il y a un seau d’eau à chaque cabane pour se rincer les pieds avant de remettre leurs talons aiguilles et marcher sur le chemin de dalles pour éviter le sable et sortir parfaites. Incroyable. Heureusement que Giovanna trouve ca tout aussi ridicule que moi!
Et puis, il n’existe pas de terrains de Tennis publics. Laissez-moi élaborer plus. Il est impossible de jouer au Tennis sans appartenir à un Tennis Club. Sur Lido, le moins cher coute bien 1500€ pour l’adhésion. 20€ par heure, par joueur. Mais vous avez le privilège d’amener un invité si vous êtes membre du Club. Pensant simplement aux terrains comme chez nous, ou tu te pointe avec tes raquettes et des balles et c’est tout, c’est complètement ridicule. Pour cela, le fait que j’ai suggéré à Andrea qu’on aille jouer, sachant qu’il a jadis été un genre de champion comme sa sœur et son plus grand frère, était d’une effronterie impossible. Heureusement que les rues sont encore publiques, vous pouvez aller courir ou en vélo ou bon vous semble.
Je suis la plus heureuse quand je suis avec les enfants, même si c’est fatiguant et j’en ai rapidement assez. C’est que sinon tout semble si désolant à cause de la langue ou sinon je suis seule. Je suis triste qu’Andrea semble travailler toutes les nuits en plus des jours et, malgré qu’il m’invite à la plage avec ses amis les fin de semaine, je travaille, alors je suis fatiguée. Et je ne dois pas omettre de dire que je suis franchement déçue et jalouse que durant ces fin de semaines, il invite, et passe plus de temps avec, Candy. Simplement car elle est trop paresseuse et conne pour apprendre l’Italien et parler aux autres. Au moins, moi je m’amuse avec ses amis à la plage. I entertain them, alors ca va. Et ils font des choses non-bourgeoises comme boire de l’alcool pas d’un bar et jouer au volleyball sur la plage (gratuit). Si seulement il y avait une guitare! I miss them! Ils sont l’fun quand meme!
Si ca intéresse qui que ce soit, je suis en train de lire l’autobiographie de Gandhi, à 100pages par jour. Je viens de terminer Thérèse Raquin, que j’ai trouvé une excellente histoire, superbe début, mais la fin… J’en avais honte tellement il essayait trop fort ce Zola. Ca s’étirait et plus ca n’avais plus de sens tellement il forçait. La biographie de Gandhi n’est rien d’extraordinaire. Un peu simplement écrite, et j’ai le vague souvenir de déjà connaitre tout son histoire (mais quel arrogance de ma part! D’où je saurais ca?) En plus, j’essaye de lire La Morte a Venezia, livre de Thomas Mann dont l’histoire se déroule bel et bien à l’hôtel des Deux Bains (susmentionné). Mais, c’est en Italien que j’ai décidé de le lire. Franchement mais quelle arrogance encore, voila qu’un mois que j’apprends l’Italien. 100 pages, c’est pas long… mais la narration est tout de même difficile! Donc, j’en suis rendu à la page 3. Hahaha, c’est une tache hardie. Ca passé le temps. J’avoue ne pas savoir si je pourrai le finir! Quelle tristesse.
Voici la liste des œuvre que j’ai lu cet été à date
The Story of my Experiments with Truth by M. K. Ghandi [07-08]
La morte a Venezia by Thomas Mann (Italian)
Thérese Raquin by Emile Zola [07-08]
Wuthering Heights by Emily Bronte [07-08]
How to be Canadian by Ian and Will Ferguson [07-08]
Les Fourmis de Boris Vian [06-08]
The Unsavvy Traveler (compilation) [06-08]
National Geographic, May 2008, special edition: China [06-08]
A Tale of Two Cites by Charles Dickens [06-08]
A Year in the Merde by Stephen Clarke [06-08]
Paris to the Moon by Adam Gopnik [05-08]
A Fine Balance by Rohinton Mistry [05-08]
Histoire de l’oeil by George Bataille [05-08]
Goodbye to Berlin by George Isherwood [05-08]
Alors, ayant trouvé l’idéal destination, Cortina, bien connue par la famille (ils ont une cabine là-bas) j’étais prête pour la nature! Après avoir déniché mes beaux souliers de hike, témoins de l’Équateur, j’ai volé hors de mon cubicule triangulaire (c’est-a-dire ma chambre), équipé avec de l’eau, quelqu’argent et une immense ambition! Andrea et Marina, tout surpris de me voir svegliatta avant 9h, étaient bouche-bée à mon aventure annoncé de la journée. Les enfants dormaient toujours lorsque je partais pour me rendre à la gare.
J’ai dis ciao! (ou cividiamo plutôt) et je suis partie sur la route menant aux Vaporetto (transport publique en bateau, le concept semble amusant, oui. Tu t’y habitues, ca ressemble au système du genre présent à Istanbul!) Alors un lundi matin vers 8am : aucuns touristes, quelle joie! Que des vénitiens allant à leur gagne-pain en prenant un bateau. Étant rendue au plus loin que pouvaient physiquement m’apporter mes pieds, j’ai attendu à l’arrêt du bateau pour la gare. Et puis j’ai attendu. Ne comprenant pas pourquoi les Vaporetto du matin ne marchaient pas efficacement et selon leur horaire, j’aurais du avoir un pressentiment. Mais je suis très positive au début d’une aventure! Les Italiens étant Italiens, ils ne m’ont rien dit et ce n’était qu’avec une curiosité à leur apparence, suivi de leur fuite éventuelle, en masse, que j’ai remarqué que le système était singulièrement détraqué aujourd’hui. Lésée à l’attente prolongée, j’ai pris le premier bateau allant à n’importe laquelle destination, je me reprendrai une fois rendue sur Venise même.
Malheureusement, concernant l’efficacité de faire la grève pour emmerder les gens, habitants et touristes ensembles, les Italiens ont reçu le même memo que les Français, et les Québécois d’ailleurs. Le service de transport publique auquel je suis abonné était bel et bien en grève aujourd’hui. Le fait que ce soit un transport par bateaux étant un détail pour les Vénitiens. Mais bon, c’est plus inquiétant qu’une grève d’autobus quand même! Si tu manque un bus de la STM, au pire, tu peux toujours marcher. C’est peut-être une alternative que seule moi je considérerais, mais dans le sens que c’est physiquement possible. Nager jusqu’à Venise de Lido serait complètements suicidaire. Et je n’ai pas de kayak (zut! Ca m’aurait bien plu!). Donc, que faire si je reste prise sur une ile? ACTV s’en fou, évidemment. Bof, emmerdement. Ce qui fait que ce premier bateau qui passa à Lido nous débarqua à Piazza San Marco. En gros, Tourist-Central : to be avoided at all costs. Sans oublier le fait que c’est tout à fait à l’autre bout d’ou je voulais être (la gare).
Alors, armée d’une détermination typiquement moi de foncer vers un problème, j’ai décidé de marcher à travers cette putain d’agglomération de touristes et de vielle bâtisses surnommée Venise pour atteindre la gare et fuir la ville! Enfin! Mes montagnes! Mais, ceux qui ne connaissent pas Venise ne savent pas ce que c’est d’être perdu dans une ville. Ici, c’est pas des cul-de-sac que tu trouvera mais bien des fin de rues, partout, non indiquées et sans issue. Ou sinon un canal sans pont. Devant le fait, tu ne peux pas simplement rebrousser chemin en revirant et en tournant a gauche deux fois : la perpendicularité n’est pas une chose qui existe en Europe, c’est connu. Regardez Paris. Mais Venise est encore pire. Non mais c’est vrai! Il y a des canaux partout, inexistant sont des rues parallèles ou perpendiculaires. La logique et le sens de l’orientation ne servent à rien! Et sans carte, moi, je me perds. Pour ceux qui ont déjà fait une excursion ou une rando avec moi, vous savez que je me perds peu, j’ai un excellent sens de l’orientation et je trouve toujours mon chemin dans une ville. Mais je déconseille Venise sans carte même à moi. Vous devez être Vénitien pour y survivre sans se frustrer dans les petites rues. Alors voila commencée une nouvelle aventure à travers ce labyrinthe, menée par ma détermination obstinée et une envie croissante de perdre cette ville. Après m’être perdu au moins huit fois, j’en suis venu à la conclusion que je devais suivre ces @(^%*& de touristes pour réellement trouver les rues de plus de 3 immeubles de long. Génial…
Tout au long du trajet d’une heure, frustration montante. Putain de ville, putain de rues, putains de canaux, putain de touristes et ainsi de suite. Ce n’était surtout pas bon à voir. Toujours plus de raisons pour sortir de la ville. Je rêvais à des montagnes, à du VERT! Une fois miraculeusement rendue, j’ai finalement trouvé l’objet de ma violente poursuite : fermé. Le service d’autobus qui se rend à Cortina, entre autres, ATVO, en sympathie avec le service des Vaporetto, ACTV, était également en grève.
Je m’y attendais, alors il ne faut pas dire que ma défaite était si déchirante que ca. Mais l’aventure était tout simplement si anti climatique! Et en plus je devais encore me trouver quelque chose à faire pour la journée de « repos ». Mais merde, merde et encore merde. J’ai appris par la suite que j’aurais raté l’autobus de toute façon, il est à 7h50. Il. L’un. Le seul et unique. En plus il arrive vers 11h30.. Départ (seul et unique!) pour le retour à 15h de Cortina. Ouin. Alors ca fait plus de temps de voyage que de grimpage de montagne. Si les Italiens ont bien eu le message sur les grèves, ils n’ont pas eu le même briefing que les Français concernant la génialité des trains et des services de transports en région, et n’ont donc pas décidé de présenter une façon pertinente d’aller en montagne rapidement ou efficacement. Mais ultra-merde alors.
assise dans ma chaise longue sur la plage a Venise et lisant du Émile Zola (Thérese Rauquin, c’est étonnamment plus facile à lire que je m’imaginais!) j’ai assez rapidement oublié ma frustration matinale, mais j’étais tout à fait aussi emmerdé que d’habitude. Que faire que faire. J’essaye alors présentement de continuer mon récit. C’est en anglais, je vous prépare. De toute façon, vous venez d’avoir un avant-gout de mon style narratif en Français, ce n’est que du chialage organisé (mais mal organisé en plus!). Ca me déplait. Vraiment, la façon dont je viens de conter cette aventure me déplait. Bof.