May 23, 2008

"I used to rule the world" - Viva la Vida by Coldplay

Titre que j'utilise symboliquement en mariant cette chanson, qu'Alex W. m'a fait connaitre et que j'écoute maintenant obsessivement comme lui. LOL. Il m'a vraiment mis dans un monde indéfinissable, perpétré par cette chanson de Coldplay, celle d'Atonement: Elegy for Dunkirk, le film Atonement ainsi que le livre Goodbye to Berlin. Ce sont tous des sources de culture anglaise qui tournent autour de la défaite, de la décadence sociale, de la dégringolade, enfin, de l'atmosphere ambigue de la guerre. Et pour une raison ou une autre, c'est trop parfait pour illustrer ces dernieres semaines d'echange! Je vis la vie en oubliant le fait que j'ai encore un exam final et un dossier a rendre, en oubliant que je suis a l'université, en oubliant meme que la vie continuera aprse le 1e juin! Car apres cela, c'est l'apocalypse.

Juste avant l'entree en guerre des officiers, et n'importe laquelle, les jeunes couples se marierent, un peu au hasard, précipitament (estce un mot?). Ils ne savaient pas de quoi aurait l'air la vie apres la guerre, ils ne savaient meme pas s'ils y surviveraient. Et imaginer un monde post-guerre... ca ne pouvait meme pas etre aussi pire que la réalité a montré. Et voila, c'est le sentiment que j'ai en ce moment, non pas qu'on moura tous, plutot une incertitude assez lache envers le future. Non pas une envie folle de me marier, ni meme de faire quoi que ce soit qui pourrait le symboliser (sortez vos tetes de la gouttiere, pour utiliser une expression purement anglophone!). J'ai plutot eut une envie folle de me lier avec les gens autour de moi, faire la fete a tout allure! Oublier la laide réalité que sera le monde post-échange, qui sera surement le contraire que pour la guerre. C'est-a-dire que bien sure la realite se prouvera plus positive que l'apres-guerre en 45. Bon, mais laissez-faire, c'est une idée dans ma tete qui fait du sens, mais je ne m'exprime pas bien. Je ne me suis jamais exprimé bien, je me suis simplement démerdée en plusieurs langues. Il y a un emploi pour nous les démerdeurs de langues? :)

Mais si nous revenons a notre sujet (voyez que mes phrases sont en mode "dissertation") : impending doom and the end of this ephemere utopia. Im SO over everyone being all like yo, one language and differences from one to another. Is it OK that in my brain they are ONE and only ONE way to speak? I see no difference du francais a l'anglais? C'est correc? Laissez-moi faire et arretez d'essayer de me comprendre, ok? BON alors: selon moi, j'ai vécu l'ultime plus hot expérience de la vie et comment vivre apres?

Nous avons vu 5 femmes autour de Yoshida, film japonais de 1946. J'ai deja mentionné ce fait. Mais ce qui m'a de plus marqué c'est une femme qui a trouvé son ultime dans la vie: l'amour. Et son amour, un homme qui l'aime aussi, se retrouve dans une situation ambigue avec une autre femme. Il est, semble-t-il, sans raison ou capacité décisionelle. Mais peu importe. Ce qui compte c'est que son amour est COMPROMIS. L'idéal est compromis. Il a descendu d'une coche. Et, de ce fait, est dorénavant completement unreachable, il est impossible de retourner a cet ideal. Et donc le reste de sa vie se vivra a l'image et a la poursuite de cet idéal. Meme s'il la convainc de l'aimer encore, meme s'il est completement a elle encore. Mais c'est compromis. L'extreme n'est plus possible. Et donc, elle le tue. Elle fait l'ultime sacrifice, car elle sait que c'est foutu de toute facon.

Le parallele est tres semblable, encore, avec ma vie ici a Allix, a Lyon, dans une société qui n'existe, par définition, que temporairement. Dans des situations de sensibilités sociales et d'ouverture envers les relations sociales (et encore une fois, je ne parle, ni fait référence a des relations sexuelles!). C'est completement impossible de recréér ce monde, cette société d'étudiants étrangers. Et pourtant, c'est comme ca qu'on est dans notre état le plus sensible envers autrui, le moins blazé, le moins sécure. On VEUT etre pres des autres, et les autres aussi. Nous disons souvent qu'on ne trouve que rarement des amis francais... C'est peut-etre vrai que les lyonnais sont peu sociables, mais il est aussi vrai que la troupe d'étudiants ERASMUS est tellement intense et dynamique que nous cherchons peut-etre trop, peut-etre trop vite, en brusquant les gens. Mais c'est la nature d'une société consciente de sa défaite imminente.

Et pourtant, c'est une société que j'ai que trop adorée. J'ai déja été victime de cet attachement a des sociétés éphémeres: RONA, le groupe de SENS, etc. Je tombe facilement dans le piege de trouver un milieu social que j'adore et je m'attache a tous les membres de la société. Et la seule chose qui peut me sauver de devoir faire mon seuil c'est de passer au prochain, un constant roulement, qui dynamise la vie. Si je fais ca, j'ai la confience complete en moi-meme de pouvoir survivre a ces déchirements. Mais j'en suis que trop consciente qu'éventuellement il n'y en aura plus vraiment. C'est triste car la formation de nouvelles sociétés, microcosmiques, est tres interessant! C'est tellement dynamique, ca donne l'impression que tout le monde est a refaire!

Et donc, a Allix, j'ai l'impression, comme quelques fois avant, d'avoir trouvé mon idéal. D'avoir trouvé la bonne recette pour une ambiance imbattable, quelquechose de trop parfait. MERDE! Vous comprenez ce que j'essaye d'exprimer? Dans le sens que l'idéal que MOI j'idéalise est, par définition meme, quelquechose de temporaire. La perpétration d'un situation comme celle-ci, collaborerait a sa défaire, sa corruption, comme toute autre chose. C'est comme pourquoi les Nazis pronaient les jeunes, qui ne sont pas corrompus, qui ont encore le corps et l'esprit malléable. Pourquoi ce parallele un peu fucké? Je vous ai dit, c'est a cause de la référence a la guerre dans mes médias anglais! Suivez un peu, franchement! Anyway, ce que je disait c'est que maintenant que j'ai trouvé la définition de cet idéal, et Allix l'a vraiment été pour moi. Ou il semble l'etre car je suis encore dedans, vous comprendrez vite que lorsqu'on est DANS quelquechose, il est impossible d'en faire abstraction et donc de l'analyser! MAIS les analyses de l'époque sont bien sur tout aussi préciseuses que celles qui la suivront. Elles seront plus tempérées, plus logiques, rationelles. Mais MORTES. Elles n'auront aucun rapport avec la réalité.

Donc la question se pose: comment continuer une vie en toujours cherchant a récréer cet idéal que nous avons trouvé? Et estce que la fille dans le film de Yoshida est une héroine ou plutot quelqu'un de lache?

Le fait que je trouve constamment