July 23, 2008

23 Juillet!

Bien, me voila encore. Sur le bord. Sur le bord d’un des douzaines de canaux qui traversent Venise, en train d’écrire mon blogue. Sans internet car l’internet sans fin, j’en ai pas vu dans ce pays. Que me manquent les Second Cup avec WiFi gratis… Ah les bons et mauvais points de la vie de l’Amérique Américaine.

Mais aussi, sur le bord d’une nouvelle aventure, comme d’habitude! Dans peu plus de 12 heures, je m’envole! ENCORE! Oui! Et ce n’est même pas vers mon pays. J’ai hâte, hâte, hâte de prendre le vol de 7 heures et demi de AirTransat de Paris! Mais, il est dans 35 jours! Maintenant, après 6 mois, je ne retourne pas encore. Il me reste un autre mois sur ce Vieux Continent! Donc, j’en profiterai effectivement : je vais à Londres! (C’est wack un peu, Londres, non? Messemble que London, c’est mieux). Donc London demain! Holy cow, I can’t ever believe it!

Je vole pour la 7e fois durant se voyage!

1.Montréal-Paris.

2.Lyon-Barcelone

3.Barcelone-Lyon

4.Basel-Istanbul

5.Istanbul-Basel

6. Paris-Venise

7. Venise-Londres

8. Londres-Venise

9. Venise-Paris

10. Paris-Montréal!

Je suis tellement chanceuse d’avoir fait (et ici je cogne sur du bois car parler en avance des choses qu’on a fait c’est toujours une mauvaise idée!) tous ces voyagements dans le Vieux Continent! Et pensez en plus à tous les billets de trains de la SNCF que j’ai pris! Uffa! Uffa! (C’est la même chose que ouf! ici!) Paris, Strasbourg, Nancy, Épinal, Basel/Mulhouse, quoi d’autre? Déjà plus de mémoire? Macon, Saverne, hmm… C’est joli la France! J’aimerais tellement ca qu’il soit aussi facile et peu cher voyager sur mon continent! Il est tout aussi joli, j’en suis certaine! Si seulement Vancouver, Austin, Calgary, New York, San Francisco, etc. n’étaient pas aussi difficiles et chers à atteindre!)

(P.S. Je suis en train d’attendre le mec qui utilise le câble d’internet pour le moment… ouf! Il est moche, il m’emmerde! Il lit les nouvelles! Espèce d’inconscient! Il pourrait juste les sauver en fichiers! Ou sinon il pourrait utiliser un autre ordi que le sien… Franchement…)

J’ai toujours voulu aller voir cette autre ancienne capitale. Capitale coloniale, empirique, anglaise, canadienne, européenne… C’est tout! Je veux voir les parcs et les avenues! Fleet Street et le Crystal Palace! En tout cas, pas trop d’attentes, c’est ma philosophie! Je vous en parlerai plus tard de mes aventures, lorsque je les aurai eus, non?! Plus, je vais passer un certain temps (…) avec le beau Greg, canadien que j’ai connu à Istanbul. On verra ce que ca va donner d’être avec un encore plus globetrotteur que moi!

Heille! Je viens d’entendre du québécois! Vous deviez me voir le sourire sur les lèvres! Ma langue! La seule et l’unique! WOW! C’était une famille, et puis bon, qu’estce que vous voulez que je les dise? Je ne connais pas vraiment Venise assez pour les aider s’ils cherchent quelque chose… Fak, j’allais pas leur crier genre : « WOW! Merci d’être vous et d’être en train de parler votre (ma!) langue! » Ils m’auraient tellement trouvé folle.

J’avais entendu du français sur le vaporetto, et ca aussi ca m’a tellement plu! Ca m’a rappellé de la France, de Lyon, de l’esprit plus je-ne-sais-quoi des français. Surtout, c’étaient deux jeunes de peut-être 14 ans, des garçons. Et ils semblaient liés d’une amitié plus innocente que celle des jeunes de l’Amérique Américaine. Bref, commentaire dont même moi je ne je sais pas les conséquences. Mais c’est surtout à dire qu’ils étaient européens, et ils parlaient le français. C’est tellement beau le français! C’est pour ca que j’écris dans cette langue, notre langue! Parce que je l’aime! Et je ne l’entends pas souvent! Mais ne vous en faites pas, je lis et j’écris en français. Alors, ca va.

Je vois Lulu peut-être pour la dernière (!) fois aujourd’hui! Car quand je retourne, elle sera au Sud avec ses Grandparents paternels. Aujourd’hui, ca va bien. La famille de Gio et Cla sont à la « campagne » et je suis a Venise. Bon, ca y est… Puis les cousines ne se verront pas pendant un bon mois et les voilà qui pleurent lorsqu’elles ne font rien que se battre lorsqu’elles sont ensembles. J’ai commencé à avoir une certaine symbiose avec les membres de la famille des Schiavon, c'est-à-dire Cla et Gio et surtout les deux petites qui me cassaient les couilles tant au début (bon, surtout l’Olivia…).

Donc vous voyez que tout commence à être un peu plus genre tight et même émotionnellement attachés. Peut-être que ca sera mieux pour tous que je passe cette semaine à Londres (London). Il ne faut pas trop s’attacher. Communque, je vous laisse, il y d’autres qui attendent! Bisous!

20 Juillet 2008

Hier, donc, c’était Redentore, je n’y suis pas allée. J’avais un espèce de mal de ventre bizarre et intense. Aussi, je ne me sentais pas bien, j’avais passé la veille toute la journée seule avec les enfants et la grand-mère et j’en avais marre. Olivia a eut la fièvre et j’avais l’impression que tout le monde pensait que c’était à cause que je l’avais amenée en bicyclette faire un petit tour lorsqu’il a finalement arrêté de pleuvoir. Plus, j’ai perdu les clés de la maison. Anyway, genre tout était stressant et j’en avais comme mon voyage d’être ici seule et dépendante sur plein d’étrangers. De plus que des considérations financières venaient ronger mon esprit libre concernant surtout l’université et mon téléphone en France. Alors j’ai passé une bonne journée et demi seule, soit dehors entrain de bronzer ou de pédaler ou dans ma chambre en train de lire. Misérable, je croyais que la famille n’était pas impressionné du fait que j’ai perdu les clés. Ou pas quelque chose de concret, mais bon, je ne me sentais pas bien dans leur environs, j’avais l’impression de les déplaire. Surtout la grand-mère. De plus, il y avait une certaine quantité de gueulades auxquelles je ne suis pas habituée! Cla et Gio, Gio et sa mère, celle-ci et Andrea, etc. Ca commençait vraiment à devenir négatif et intense! Ca me brise le cœur, surtout entre Gio et Cla.

Bon, j’ai a vous dire que j’ai appris que ca ne sert à rien de donner des fessés à des enfants. Pas que c’est quelque chose que j’ai appris d’expérience, détrompez-vous. C’est plutôt par observation. Ok, au début, je trouvais que c’était une façon, bon, plus européenne et moins « enfant-roi » qu’en Amérique du Nord que de taper un enfant sur les fesses (un coup c’est tout) pour lui faire bien comprendre quelque chose. Je trouvais ca assez normal, dans la limite que ca ne faisait pas vraiment mal. Mais, ce que j’ai appris c’est qu’il est vraiment, mais vraiment stupide de donner des tapes à un enfant et de s’attendre à ce qu’il ne fasse pas la même chose. Aux autres enfants, aux bébés, aux chiens, aux adultes, etc. C’est impossible de faire comprendre à un enfant que l’adulte le frappe pour lui apprendre quelque chose mais que lui ne doit pas frapper. Impossible.

Ensuite, j’adore ma famille, ils m’ont sorti de ma bulle de misère. Témoignage dans mon Facebook ou j’ai écrit genre « Emilie-Anne is hating Venice. » Mais là, ca va, encore une fois. C’est surtout la famille qui me sort ce ces états d’esprits de tristesse et d’envie de partir plus subitement pour mon Canada/Québec/Montréal. J’étais contente car lorsque je suis retournée du café internet chialer à certaines personnes, Gio et Olivia et Orsola étaient là. Peu à peu sont arrivés la grand-mère, puis Lulu et son père Sancte (oui, Saint, c’est son nom…) et ensuite les cousins Jacopo et Nicolo avec leurs parents Chicco et Sylvia. Nous avons fait de la pizza, parlant autour de la table, potins à propos d’Andrea, littérature su Venise, Chicco était impressionné que j’avais autant appris l’italien, nouvelles des aventures de la semaine de tous, etc. Ils m’incluent assez, surtout dans la mesure ou je suis plaisante, je comprends la majorité de ce qu’ils disent, surtout le sens sinon toutes les phrases au complet.

Peut-être ne vous ai-je pas encore tout décrit la famille. Alors voici la famille de Giovanna Zanon.

Gioanni Zanon Marina Zanon

| (aka la Grand-mère)

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Tony et Nina Chicco et Sylvia Carlotta et Sancte Giovanna et Claudio Andrea

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Izota, 7 Nicolo, 5 Lucrezia, 4.5 Olivia, 2.5

Marco,5 Jacopo, 3 Orsola, 10mo

(Candice au pair) (Chiara baby-sitter) (Emilie-Anne au pair)

Et puis donc voilà. C’est donc assez dynamique à cause des jeunes enfants qui sont assez proche d’âge. En plus, ils s’entendent assez bien ensembles, donc ils se voient souvent. D’habitude, ou je vis il y a toujours au moins 6 personnes. La grand-mère. Olivia, Orsola, Lulu. Giovanna est la plus souvent là, mais aussi Claudio dort la majorité des nuits ici. Sancte vient 2 fois par semaine et dors ici les fin de semaines. Les 3 frères sont architectes. Gioanni (prononcé Johnny) et Carlotta (Lotti) sont les 2 récemment morts. C’est donc difficile, surtout pour Lulu et son père, mais c’est une plaie pour tous. J’en entends assez souvent parler. Lulu dit souvent qu’elle veut aller dans le ciel retrouver sa mère. Mais elle est assez vielle pour savoir qu’elle peut jouer cette carte et retenir beaucoup d’attention…

Anyway, c'est-à-dire que j’aime assez quand même l’ambiance de famille. On voit moins souvent Tony/Nina et les 2 enfants. Mais Jacopo et Nicolo sont souvent à la plage avec nous et je les adore ces deux là, ils sont vraiment aimables! Jacopo est le plus adorable des chérubins avec ces GRANDS yeux foncés et la face d’un ange! Chicco et Sylvia aussi sont pas mal aimables. Ils cherchent une fille au pair francophone… ah! Si j’avais plusieurs vies! Anyway, je pense que ca ne leur dérange pas que je passe les soirées avec eux quand ils sont là et moi ca me plait.

Faudrait quand même que je retrouve c’est foutu clés par contre!

Bon, en plus, LONDRES! Dans quelques jours! Intense! Je ne sais pas trop à quoi m’attendre car je vais rencontrer Greg et nous allons passer quelque temps ensembles! Mais on ne se connait presque pas! On s’est rencontrés à Istanbul et on s’est suivi à travers nos voyages sur internet. Incroyable non? Alors on verra ce que ca donnera! Il m’intrigue celui-là!

Bastille 2008

Un soir, il m’est venu à l’esprit ma décision finale concernant Londres : j’y vais. Le gouv. (j’ne sais pas lequel) m’a rendu une somme d’argent et j’ai donc décidé que je pouvais le dépenser sur une semaine a Londres. Who knows when I’ll be back this side of the Atlantic anyways? Et après tout ce voyagement en Europe, c’est quand même important comme ville, Londres (!). Alors, c’est ca.

J’ai donc fait les arrangements nécessaires, l’Auberge Jeunesse foule louche a 12£ la nuit (qui devrait être vers les 20€, la norme) et le vol aller-retour sur RyanAir 155€ (24juillet au 30 juillet). Puis, je suis allée fouillée dans la bibliothèque de Lido lire le livre sur Londra, oui en Italien. J’ai checké des trucs à faire, les festivals qui devraient se passer, les localisations et tout, comment se rendre de l’aéro, etc. Chu devenue assez pro dans l’absorption d’information touristique. Je vais parler à quelques uns de mes amis qui s’y connaissent (Marion, peut-être Tom) et d’autres qui y vivent genre Alex et Paul et je vais peut-être y rencontrer un certain Greg que j’ai rencontré à Istanbul. Histoires à suivre!

Ca a rapidement mis en perspective tout, ce voyage, en fait. Car il ne me reste qu’une semaine avant (8 jours, vraiment!) Et une fois que j’y retourne, il ne me restera que 4 semaines ici! Bientôt je serai chez moi!! Et bientôt ca sera le bordel dans ma vie à trouver une job (ou deux!), me remettre aux (vraies!) études universitaires, le gym, pis y’a plein de monde auquel j’aimerais rendre visite, et tout et tout et tout! En plus, durant le mois d’aout, Andrea m’amène avec ses amis faire 2 jours de trekking dans les montagnes des Dolomites!!!!!! WOW! Mais trop génial! Woohoo, j’ai trop hâte!

J’ai aussi beaucoup hâte à Redentore, qui est CE samedi! C’est LA fête des fête de Venise, l’été! La lagune est remplie de tous les bateaux de tous, qui sont tous attachés l’un à l’autre, en face de la place San Marco. Tout le monde party et bouffe et se soule sur les bateaux! Ca va être trop excitant! Puis a minuit, il y a un show de feux d’artifices de 45minutes! WOW! Bon, ca bat pas mon Montréal avec le Festival International de Jazz suivi pendant 3 uniques samedis de la Compétition International des Feux d’Artifices, mais bon, on ne peut pas tout avoir, vrai? Alors, je suis excitée pour ca! Ca sera une opportunité unique pour moi de vivre ca!

Bon, j’ai mentionnée que je suis allée à la bibliothèque de Lido. Premièrement, faut que vous sachez que c’est énorme pour moi de retrouver ainsi une partie de mon identité en tant que nerd. Les mesdames étaient full gentilles et intéressées en mon histoire personnelle. Les garçons qui y étudiaient étaient assez cute. Puis j’ai trouvé un guide sur le Canada Oriental (that’s us guys!) Et j’ai pleuré en voyant le plan de Montréal. Ne riez pas, c’est pas subtile. Mais bon, c’était bien de voir ca. Ce qu’ils disaient (du moins ce que j’ai compris) sur Montréal et le Québec c’était trop bien, ca m’a vraiment plu!!

MC, tu m’as dit qu’on irait à Québec l’an prochain pour la St-Jean. J’te donne rendez-vous en avance pour ca, ok? Et à qui d’autre que ca intéresserait…

Hahaha, quels plans quels plans. En plus, j’ai vu au moins 3 étoiles filantes. Et chacune à portée avec elle un souhait d’un voyage ou un autre pour moi!!

Et puis, j’ai une autre citation de Gandhi pour vous (au cas ou ca vous a plu) : « I will not take beef tea. It is a rare thing in this world to be born as a human being. » Peut-être que ca semblait plus drôle au moment ou j’l’ai lu, celle-là. C’était peut-être en fait le concept du thé au bœuf… bof.

Alors, moi je ne crois pas en Dieu, dieu ou dieux. Mais lire Gandhi ca fait toujours inévitablement penser à la religion, la spiritualité et sa valeur dans la vie humaine. J’ai ici une pensée a vous partager. Il y a plusieurs religions qui conçoivent de l’idée du péché original (originel?) et que l’humain est donc né dans le péché. Franchement. Premièrement c’est cave. Deuxièmement, le péché est que la femme ait croquée dans une pomme? Non mais vraiment, c’est ca le péché originel de tous les maux de l’humanité? Il est dit que Dieu a décidé de punir la Femme en lui donnant des douleurs atroces lors de l’enfantement. Le même Dieu nous demande de pardonner nos ennemis inconditionnellement et d’offrir l’autre joue si l’on nous frappe la première. N’importe quel parent peut vous dire que la façon la plus sure de faire faire à un enfant quelque chose et de lui dire absolument de ne pas le faire sans lui dire pourquoi. C’est d’une simplicité évidente. La preuve en est dans des recherches psychologiques qui lui ont donné un nom professionnel : la psychologie inverse. On la trouve dans les films pour enfants, (ex : Le Roi Lion, Simba va dans le cimetière d’éléphants, etc.), la boite de Pandore et ainsi de suite. Alors l’idée c’est que Dieu, notre seigneur, sauveur et créateur, n’a pas compris ce principe et a puni d’infini quantité de femmes juste parce qu’il y en a une cave qui a décidé de croquer dans une pomme. (En fait, n’était ce pas une figue? J’m’en souviens pas… C’est toujours une pomme dans les médias, right?) Bon, si c’est Lui qui va nous sauver (de quoi?), c’est un peu inquiétant. Il n’aurait pas juste pu la partager? N’est-il pas Juste et Bon? Merde, c’est compliqué et je suis déjà perdue.

Ca sera surement le bout de mes réflexions concernant les idiosyncrasies de la religion chrétienne. Mais bon, ca sera l’fun d’la sortir la prochaine fois que vous rencontrez des Témoins de Jéhovah à vos portes. Ou les Mormons, on ne fera pas de discrimination à ce sujet. Ou à aucun autre en fait. Ne discriminons même pas contre les sujets de discrimination!

P.S. Maman, quand je retourne, si ca te tente, je veux bien t’apprendre l’espagnol si ca t’intéresse encore. Ca pourrait être bien pour ton voyage à Barcelone dans 2 ans!!!

11 Juillet, genre.

11 Juillet, genre.

First of all, may I reiterate the fact that tourism in Venice is horrible. Really, the Venetians I live with think it’s the new plague, eating away at the core of this unique city. Giovanna says its like Disneyland. I can somewhat agree, but I think kids are a bit more forgivable than stupid tourists. Though it does give me the chance once in a while to hear some Québécois, which is just great! Ca’m soulage le cœur. Je viens de me rendre compte que j’écrivais en anglais, désolée.

Ensuite, je vous ai dit, je suis en train de lire la biographie de Gandhi. Bon, c’est inspirant, vraiment, mais l’impacte véridique que son livre a son inscrutables, même pour moi. Ce que j’ai a partager avec vous est une citation : « I searched here for God but failed to find Him. I was not therefore in a particularly good mood. »

Ok, en plus, je dois dire que je suis en train de (run out of) feuilles dans mon carnet a croquis et j’ai donc sortis celui que j’ai (à peine!) utilisé en Équateur. Faut dire que c’était surtout pour prendre des notes pour mon chinois, mais bon, ca m’a fait relire le truc. Et donc, j’ai pu revivre certains jours que j’avais assez bien capturés dans ma mémoire. Les phrases de mon livre n’ont fait que me les remémorer. J’ai donc finalement bien compris à quoi servait tout cet écriture que je fais.

En même temps, je suis en train de préparer un genre de collage des photos que j’ai sur mon ordi (la plupart sont sur le hard drive de mon père) pour pouvoir imprimer un genre de livret-photos au plus vite lors de mon retour. Le but de cela étant que je vais pouvoir les montrer à plein de gens plus facilement quand je reviens, car c’est à ce moment que les gens veulent plus les voir. Aussi parce que c’est maintenant que j’ai le plus de « temps libre. » Ouais, alors bon. J’espère avoir captivé une partie importante de mon voyage en Europe en photos et ainsi pouvoir me rappeler d’infinis détails et sentiments en regardants celles-ci plus tard. Aussi dans mon blog…

July 11, 2008

9 Juillet 2008

Alors, choses qui me manquent outré mon chat, mes amis, ma famille, une job, un chum et plein d’autres choses : les Starbucks. Ou n’importe quel café dans le style, même un Tim Hortons, même si je ne pourrais boire ce café. C’est pour l’atmosphère complètement décontracté de la place. Les Starbucks ont pris leur inspiration de l’Italie. C’est bien ce qu’ils disent. Mais en fait, ils sont allés plus loin. En plus du bon café qu’ils font (que je trouve incroyablement trop grands maintenant), et de l’institutionnalisation de « aller prendre un café » comme une activité, c’est l’atmosphère chill d’étude ou de palabrage qui me manque. Ici, les gens prennent souvent des cafés, mais c’est plus du fast-food que ce auquel je suis habitué. Même si c’est dans des tasses en porcelaine et tout, c’est une activité qu’ils font à toute vitesse. La majorité ne prennent même pas le temps de s’assoir. Surement car ca coute deux fois le prix. Ca aussi je déplore. Mais surtout, ce que je n’aime pas c’est le stress senti de décrisser au plus vite. Je ne sais véritablement qu’est ce sentiment, mais c’est vraiment difficile de se sentir confortable seule (oui, seule, avec qui voulez-vous que je m’assoie pour prendre un café, lire ou étudier une langue?) dans les cafés typiques italiens. Bref, je déteste, car chiller dans une place à café c’est vraiment une de mes activités préférés. Surtout considérant la quantité industrielle de lecture que je fais, ca serait bien pertinent de pouvoir être dans un café pour le faire. Peut-être c’est le fait même d’étudier qui me manque, en ayant fait si peu à Lyon? Ah! Comment cette ville me manque!

Aussi, je déplore la qualité bourgeoise de tout ici. Je passais dans la grande rue coté mer, passais devant le grand hôtel des Deux Bains. Et j’ai entendu de la guitare. De la guitare jazz! Et combien ca m’aurait plu d’aller jammer avec le guitariste! Mais bon, je me suis vite mise à penser au fait qu’il n’existe aucune place ou je pourrais assister à quelque jam-session. C’est moche mais vraiment, vraiment. Je pensai aux berges du Rhône, ou nous jouissions de toute la liberté du monde, jouant, chantant, faisant que toutes les folies sur les berges! Et j’ai réfléchit qu’une telle liberté n’existe pas ici. Tout est institutionnalisé d’une façon bourgeoise. Tout le fonctionnement de la plage est complètement parfait pour vous assurer de pouvoir y aller et retourner sur votre trente-quatre (estce ca, l’expression?). Les dames arrivent en talons-haut (une absurdité dans le sable!) et après avoir pris du soleil, ils peuvent faire une douche, retourner à leur cabane se changer. Si jamais il arrivait que le sable touche à leurs pieds mouillés entre la douche et la cabane, il y a un seau d’eau à chaque cabane pour se rincer les pieds avant de remettre leurs talons aiguilles et marcher sur le chemin de dalles pour éviter le sable et sortir parfaites. Incroyable. Heureusement que Giovanna trouve ca tout aussi ridicule que moi!

Et puis, il n’existe pas de terrains de Tennis publics. Laissez-moi élaborer plus. Il est impossible de jouer au Tennis sans appartenir à un Tennis Club. Sur Lido, le moins cher coute bien 1500 pour l’adhésion. 20 par heure, par joueur. Mais vous avez le privilège d’amener un invité si vous êtes membre du Club. Pensant simplement aux terrains comme chez nous, ou tu te pointe avec tes raquettes et des balles et c’est tout, c’est complètement ridicule. Pour cela, le fait que j’ai suggéré à Andrea qu’on aille jouer, sachant qu’il a jadis été un genre de champion comme sa sœur et son plus grand frère, était d’une effronterie impossible. Heureusement que les rues sont encore publiques, vous pouvez aller courir ou en vélo ou bon vous semble.

Je suis la plus heureuse quand je suis avec les enfants, même si c’est fatiguant et j’en ai rapidement assez. C’est que sinon tout semble si désolant à cause de la langue ou sinon je suis seule. Je suis triste qu’Andrea semble travailler toutes les nuits en plus des jours et, malgré qu’il m’invite à la plage avec ses amis les fin de semaine, je travaille, alors je suis fatiguée. Et je ne dois pas omettre de dire que je suis franchement déçue et jalouse que durant ces fin de semaines, il invite, et passe plus de temps avec, Candy. Simplement car elle est trop paresseuse et conne pour apprendre l’Italien et parler aux autres. Au moins, moi je m’amuse avec ses amis à la plage. I entertain them, alors ca va. Et ils font des choses non-bourgeoises comme boire de l’alcool pas d’un bar et jouer au volleyball sur la plage (gratuit). Si seulement il y avait une guitare! I miss them! Ils sont l’fun quand meme!

Si ca intéresse qui que ce soit, je suis en train de lire l’autobiographie de Gandhi, à 100pages par jour. Je viens de terminer Thérèse Raquin, que j’ai trouvé une excellente histoire, superbe début, mais la fin… J’en avais honte tellement il essayait trop fort ce Zola. Ca s’étirait et plus ca n’avais plus de sens tellement il forçait. La biographie de Gandhi n’est rien d’extraordinaire. Un peu simplement écrite, et j’ai le vague souvenir de déjà connaitre tout son histoire (mais quel arrogance de ma part! D’où je saurais ca?) En plus, j’essaye de lire La Morte a Venezia, livre de Thomas Mann dont l’histoire se déroule bel et bien à l’hôtel des Deux Bains (susmentionné). Mais, c’est en Italien que j’ai décidé de le lire. Franchement mais quelle arrogance encore, voila qu’un mois que j’apprends l’Italien. 100 pages, c’est pas long… mais la narration est tout de même difficile! Donc, j’en suis rendu à la page 3. Hahaha, c’est une tache hardie. Ca passé le temps. J’avoue ne pas savoir si je pourrai le finir! Quelle tristesse.


Voici la liste des œuvre que j’ai lu cet été à date

The Story of my Experiments with Truth by M. K. Ghandi [07-08]

La morte a Venezia by Thomas Mann (Italian)

Thérese Raquin by Emile Zola [07-08]

Wuthering Heights by Emily Bronte [07-08]

How to be Canadian by Ian and Will Ferguson [07-08]

Les Fourmis de Boris Vian [06-08]

The Unsavvy Traveler (compilation) [06-08]

National Geographic, May 2008, special edition: China [06-08]

A Tale of Two Cites by Charles Dickens [06-08]

A Year in the Merde by Stephen Clarke [06-08]

Paris to the Moon by Adam Gopnik [05-08]

A Fine Balance by Rohinton Mistry [05-08]

Histoire de l’oeil by George Bataille [05-08]

Goodbye to Berlin by George Isherwood [05-08]

7 Juillet 2008

J’ai eu la journée off. Not as in I had an « off day », more dans le sens que je ne travaillais pas. Mais ca l’aurait aussi bien pu être un off day. Peut-être plus comme un off morning. Mais ca, ca l’a moins de wow! effect. Bref, en voici le récit!

Je me suis réveillée à 7h11, précisément, imbue d’une quantité excellente d’énergie. Mais une énergie à un seul et unique but : j’ai eu une soudaine envie de décrisser de Venise et d’aller grimper une montagne. Oui. C’est des choses qui arrivent. A moi, en tout cas. C’était vraiment comme une urge pulsante qui m’a fait vouloir partir loin pour la journée, être dans la nature. J’avais l’impression de rabattre mes instincts de canadienne des bois en était tout le temps à la plage et dans les villes. Alors, toute excitée que j’avais bel et bien pas de travail aujourd’hui et que j’allais finalement recontacter cet espace vital qui est la nature et les lieux sauvages, j’ai passé à travers le livre de l’Italie du collègue à mon père. Je cherchais, comme que je faisait en France (Saverne était un belle exemple!), une petite ville entourée de montagnes qui pouvait être facilement atteint par un train et présentait donc des opportunités de randonnée sauvage. Grimper une montagne, même juste une petite. J’imaginais évidemment un beau réseau bien organisé de trains, comme le SNCF. Beau, bon, pas cher, tu peux facilement atteindre des régions montagneuses en quelques heures pour peut-être 6 ou 8 le billet et il y a plusieurs options pour rentrer.

Alors, ayant trouvé l’idéal destination, Cortina, bien connue par la famille (ils ont une cabine là-bas) j’étais prête pour la nature! Après avoir déniché mes beaux souliers de hike, témoins de l’Équateur, j’ai volé hors de mon cubicule triangulaire (c’est-a-dire ma chambre), équipé avec de l’eau, quelqu’argent et une immense ambition! Andrea et Marina, tout surpris de me voir svegliatta avant 9h, étaient bouche-bée à mon aventure annoncé de la journée. Les enfants dormaient toujours lorsque je partais pour me rendre à la gare.

J’ai dis ciao! (ou cividiamo plutôt) et je suis partie sur la route menant aux Vaporetto (transport publique en bateau, le concept semble amusant, oui. Tu t’y habitues, ca ressemble au système du genre présent à Istanbul!) Alors un lundi matin vers 8am : aucuns touristes, quelle joie! Que des vénitiens allant à leur gagne-pain en prenant un bateau. Étant rendue au plus loin que pouvaient physiquement m’apporter mes pieds, j’ai attendu à l’arrêt du bateau pour la gare. Et puis j’ai attendu. Ne comprenant pas pourquoi les Vaporetto du matin ne marchaient pas efficacement et selon leur horaire, j’aurais du avoir un pressentiment. Mais je suis très positive au début d’une aventure! Les Italiens étant Italiens, ils ne m’ont rien dit et ce n’était qu’avec une curiosité à leur apparence, suivi de leur fuite éventuelle, en masse, que j’ai remarqué que le système était singulièrement détraqué aujourd’hui. Lésée à l’attente prolongée, j’ai pris le premier bateau allant à n’importe laquelle destination, je me reprendrai une fois rendue sur Venise même.

Malheureusement, concernant l’efficacité de faire la grève pour emmerder les gens, habitants et touristes ensembles, les Italiens ont reçu le même memo que les Français, et les Québécois d’ailleurs. Le service de transport publique auquel je suis abonné était bel et bien en grève aujourd’hui. Le fait que ce soit un transport par bateaux étant un détail pour les Vénitiens. Mais bon, c’est plus inquiétant qu’une grève d’autobus quand même! Si tu manque un bus de la STM, au pire, tu peux toujours marcher. C’est peut-être une alternative que seule moi je considérerais, mais dans le sens que c’est physiquement possible. Nager jusqu’à Venise de Lido serait complètements suicidaire. Et je n’ai pas de kayak (zut! Ca m’aurait bien plu!). Donc, que faire si je reste prise sur une ile? ACTV s’en fou, évidemment. Bof, emmerdement. Ce qui fait que ce premier bateau qui passa à Lido nous débarqua à Piazza San Marco. En gros, Tourist-Central : to be avoided at all costs. Sans oublier le fait que c’est tout à fait à l’autre bout d’ou je voulais être (la gare).

Alors, armée d’une détermination typiquement moi de foncer vers un problème, j’ai décidé de marcher à travers cette putain d’agglomération de touristes et de vielle bâtisses surnommée Venise pour atteindre la gare et fuir la ville! Enfin! Mes montagnes! Mais, ceux qui ne connaissent pas Venise ne savent pas ce que c’est d’être perdu dans une ville. Ici, c’est pas des cul-de-sac que tu trouvera mais bien des fin de rues, partout, non indiquées et sans issue. Ou sinon un canal sans pont. Devant le fait, tu ne peux pas simplement rebrousser chemin en revirant et en tournant a gauche deux fois : la perpendicularité n’est pas une chose qui existe en Europe, c’est connu. Regardez Paris. Mais Venise est encore pire. Non mais c’est vrai! Il y a des canaux partout, inexistant sont des rues parallèles ou perpendiculaires. La logique et le sens de l’orientation ne servent à rien! Et sans carte, moi, je me perds. Pour ceux qui ont déjà fait une excursion ou une rando avec moi, vous savez que je me perds peu, j’ai un excellent sens de l’orientation et je trouve toujours mon chemin dans une ville. Mais je déconseille Venise sans carte même à moi. Vous devez être Vénitien pour y survivre sans se frustrer dans les petites rues. Alors voila commencée une nouvelle aventure à travers ce labyrinthe, menée par ma détermination obstinée et une envie croissante de perdre cette ville. Après m’être perdu au moins huit fois, j’en suis venu à la conclusion que je devais suivre ces @(^%*& de touristes pour réellement trouver les rues de plus de 3 immeubles de long. Génial…

Tout au long du trajet d’une heure, frustration montante. Putain de ville, putain de rues, putains de canaux, putain de touristes et ainsi de suite. Ce n’était surtout pas bon à voir. Toujours plus de raisons pour sortir de la ville. Je rêvais à des montagnes, à du VERT! Une fois miraculeusement rendue, j’ai finalement trouvé l’objet de ma violente poursuite : fermé. Le service d’autobus qui se rend à Cortina, entre autres, ATVO, en sympathie avec le service des Vaporetto, ACTV, était également en grève.

Je m’y attendais, alors il ne faut pas dire que ma défaite était si déchirante que ca. Mais l’aventure était tout simplement si anti climatique! Et en plus je devais encore me trouver quelque chose à faire pour la journée de « repos ». Mais merde, merde et encore merde. J’ai appris par la suite que j’aurais raté l’autobus de toute façon, il est à 7h50. Il. L’un. Le seul et unique. En plus il arrive vers 11h30.. Départ (seul et unique!) pour le retour à 15h de Cortina. Ouin. Alors ca fait plus de temps de voyage que de grimpage de montagne. Si les Italiens ont bien eu le message sur les grèves, ils n’ont pas eu le même briefing que les Français concernant la génialité des trains et des services de transports en région, et n’ont donc pas décidé de présenter une façon pertinente d’aller en montagne rapidement ou efficacement. Mais ultra-merde alors.

assise dans ma chaise longue sur la plage a Venise et lisant du Émile Zola (Thérese Rauquin, c’est étonnamment plus facile à lire que je m’imaginais!) j’ai assez rapidement oublié ma frustration matinale, mais j’étais tout à fait aussi emmerdé que d’habitude. Que faire que faire. J’essaye alors présentement de continuer mon récit. C’est en anglais, je vous prépare. De toute façon, vous venez d’avoir un avant-gout de mon style narratif en Français, ce n’est que du chialage organisé (mais mal organisé en plus!). Ca me déplait. Vraiment, la façon dont je viens de conter cette aventure me déplait. Bof.

July 6, 2008

4 juillet

Me voici encore en train d’écrire. Non pas que je m’ennuie, loin de là. C’était ironique. Et vous ne vous êtes aperçus de rien! Minables bestioles!

Un poème (genre! André Yelle serait fier de moi! HAH!)
(Estce étrange ou même impoli d’avoir des inside-joke avec que soi-même dans son propre blogue s’il l’on est conscient qu’il soit lu par d’autres?)
Une falaise (y’en a pas!)
Une montagne (non plus!)
Des bateaux (que ca, en fait!)
(Avez-vous remarqué la quantité de texte entre parenthèses? Incroyable, plus de 47% dudit poème est à date entre ces mystérieuses parenthèses! Mais la question est, ces lignes entrent-ils réellement dans la construction du poème? A vous de décider.)
(Réponse à la prochaine épisode!)
Je suis toute à fait exactement certaine que les shorts que je sport sont précisément de la même et également pareille couleur que le gelato au melon d’eau que vend, pour un euro la boule, le 3e marchand à gauche de ce genre sur la rue Grandviale lorsque vous vous dirigez au sud-sud-est les mardis après-midi pluvieux du mois d’Avril, mais seulement les années précédant les années bissextiles. (Vian, anyone?)

Il n’y a qu’une rue sur l’ile de Lido, longue de 12km, plus ou moins mais avec précision indubitable. J’ai un vélo, genre. Les vélos sont interdits sur les bateaux de transport publics. Que faire?

Mangez des figues, c’est la seule solution. En plus, c’est bon, en fait. J’en ai essayé des fraiches et ca ne goute pas du tout comme les (yuck!) FigNewtons, ce genre de biscuits à la texture toute à fait oubliable dans la gamme de textures mangeables du monde.

En parlant de couleurs, puisqu’elles sont le sujet principal de ce déblatérement. Je m’en fou! que déblatérement ne soit pas un mot selon l’omnipotent correcteur de Français de Microsoft Word, vous comprenez? Le sens est facilement extirpable de cette palabre qui n’a rien d’aléatoire ou d’illogique. En fait ce n’est que de la logique. Déblatérer. C’est un mot. Un verbe en fait, si je me souviens assez moyennement de ma grammaire du primaire primal. Donc verbe + ment = adverbe. (bizarre, on aurait pensé que ca aurait fait verbement, mais bon… il est un peu tard pour ca…) Alors, déblatérer + ment. Mais che schifo! Me ho sbagliato! (cherchez dans le dicco! C’est l’fun, hein, un blog interactif plurilingue?) En fait, c’est un noun. Quoi, encore sbagliato? Putaingue, c’est en anglish. C’est quoi encore noun en Français? Chose? Objet? Truc? Blah.

Donc, ce que je disais. Les couleurs. Je suis une couleur. Non pas vrai, ma peau est une couleur. Couleur peau, en fait. Ou po si vous êtes postmodernes. Allora (devinez, celui-là!) je suis couleur peau, c’est bien établie. Ma po est une nouvelle couleur par contre. Je ne suis pas habituée à être d’un ton aussi bas (Réb). Non, j’veux dire d’un ton aussi foncé. C’est strange pour moi. (Vous pouvez choisir de prononcer ce mot anglais avec une accent français, comme je l’entend dans ma tête (oui! J’entends des choses dans ma tête, ok? Shhhhh!) ou sinon vous pouvez switcher en Anglais pour une fraction de seconde et dire stray-in-je, pas de trouble!)

Ok, ok, ca va faire le niaisage, là, là. J’ai quelque chose à vous dire! (Niaisage : un autre mot pas dans le merveilleux répertoire de palabres de notre sympathique ami Microsoft Word, le Voltaire du 21e siècle.) Après quelques secondes de réfléchissement, d’étirements et de Yoga sur le sujet, je vous fais part d’une petite idée survenue dans ma tête : serait-il possible qu’avoir 2 langues maternelles pourrait en fait créer en ladite personne qu’une seule langue dans laquelle il existe tout simplement beaucoup plus de synonymes et de façons de dire les choses? Ridicule, I know. Mais imaginez que dans les différentes sphères d’activité de la personne elle se trouve à connaitre plus d’une langue dans certaines et plus de l’autre dans une autre. Qu’estce que je suis fatigante avec mes éternelles philosophaxiomes hypopotomiques sur la langue, les langues, le plurilinguisme et le bilinguisme et toute ces -iiiiiiiiiiiismes. (onomatopée fictif à émettre d’une façon à éliminer toutes ces pulsions vers le McDo en faisant un son guttural à la fin.)

Fin.

Du poeme je veux dire. Pas de mon déblatérement. Je pensais que c’était un peu difficile à dire étant donné la forme. Maintenant que c’est clair, mon déblatérement est fini.

Fin

P.S. Notez bien (N.B) l’usage répétitif de mon bébé-mot (Whoops! un autre inside! Quelle fin en loop!) déblatérement pour possiblement le faire pogner dans le langage courant. Déblatérement.

3 juillet

C’est ma troisième journée de repos – ouf, avec toute cette plage et chantage d’enfants, j’en ai de besoin (…)! Et je vais a Mestre (centre plutôt commercial que bourgeois ou historique) pour faire un peu de magasinage avec l’autre au-pair. Mais en fait, chers lecteurs, ce que je tenais à vous dire est que j’ai commencé à m’ennuyer tellement que j’ai décidé d’écrire un roman! Inspiré évidemment par les lectures que je fais ici : Charles Dickens, Gabriel Garcia Marquez, Emily Brontë, Boris Vian, etc. Ca m’a trop donné le gout de raconter une histoire! Malheureusement je suis tellement absorbée dans ma propre existence que cette histoire que j’ai décidé d’écrire ressemble énormément à la mienne. Et j’ai donc décidée d’écrire une épisode pseudo-autobiographique. L’héroïne de l’histoire, Kim, de fait, subira surement de biens plus intéressants périples dans sa vie que la mienne, mais le début commence avec une illustration d’un moment particulièrement inintéressant ou j’étais assise par le bord du rivage, lisant Wuthering Heights, bronzant d’avantage et pensant au rienfesage de mon existence ici.

Bref, je trouve tout ca ridiculement trop égoïste d’écrire a propos de moi-même, mais au moins ca témoigne que je suis contente des choses qui composent ma vie et que je me trouve une assez intéressante héroïne. Mais ce qui est nulle est qu’en fait j’aimerais bien écrire une histoire a propos d’autrui, mais ce n’est pas ce qui arrive en ce moment. Donc, bon, je laisse aller ma créativité à travers ma plume pour une fois. En fait, j’aimais bien écrire des narrations et d’autres stylismes d’originalité lorsque j’étais au secondaire, mais le tout a surement été battu hors de moi lors du CEGEP et du « texte argumentatif ». Je suis contente et j’ai l’impression d’avoir retrouver une façon de m’exprimer que j’aimais depuis que j’étais toute petite. Je me souviens encore des longs textes que j’écrivais pour mes professeurs au primaire avec les phrases qui allaient nulle part, étant quatre fois trop longues, et les fautes qui dépassaient surement le nombre de mots correctement écrits. Mais ce qui en ressortait était l’imagination que j’avais, et le plaisir que j’avais d’écrire ces histoires, surement de fées et de tigres et de princesses et toutes sortes de conneries. Bref, j’ai toujours eu le tour pour en écrire PLUS qu’il fallait. Ca m’a couté beaucoup de points en orthographe!

Hier soir j’étais assise sur les marches de la plage libre/gratuite (selon votre interprétation) avec mon laptop et mes lunettes comme une pro et j’écrivais donc à toute allure toute la narration qui me sortait de la tête. C’était intéressant comme expérience. Malheureusement pas de connexion WiFi sur la plage non plus.

July 1, 2008

29 Juin : Qu’estce qu’une journée typique à Lido pour moi?

Bon alors voici le plan de la semaine pour moi. Je travaille plus ou moins 20 heures par semaine. 5 jours, donc plus ou moins 4 heures chaque jour de « travail. » Ce qui arrive avec ca est que habituellement, nous allons à la plage. Il arrive très rarement que je suis seule. Dieu merci car seule avec 3 fillettes qui s’entendent plus ou moins, donc une de 9 moins… ce n’est pas possible. D’habitude, je me lève vers 9 ou 9h30. Café et biscotte avec marmelade. Voila, alors ce qui arrive est que pour éviter la chaleur du milieu de la journée, nous partons surtout vers 10h de la maison, ensuite nous sommes a la cabane partagée dans la plage vers 10h30. Après maintes préparations, nous allons au bord de la mer vers 11h peut-être plus tard. Moi en bikini avec le bébé de 9 mois, presque nue, déambulant d’un pas ferme sur le sable brulant. L’image. L’Olivia ne veut jamais faire l’activité proposée (que ce soit marcher vers la plage, ou y retourner, aller dans l’eau, ou y sortir, se mettre un costume de bain ou bien l’enlever, etc.) Bref, donc tout prend beaucoup de larmes et de frustrations, mais finalement on y arrive. On réussit a perdre beaucoup de temps en la préparation des filles. Se préparer pour manger, pour sortir, pour aller a la plage, pour retourner a la maison, etc. Tout avec un décorum inexistant. Le bébé a souvent des horaires différents et plus restreints. Comme manger et dormir : souvent. Retour à la maison pour diner vers 12h30. Arrivée à 13h. Après qu’on mange, salade ou pates ou ainsi de suite, puis je suis libre. Donc a partir de 14h, je fais ce que je veux. Souvent je dors une sieste, pizzolino. Des fois je reste avec eux. Ou sinon je fais un tour en bicyclette ou je cours. Je vais parfois explorer des places a l’entour. Lido, surtout, mais maintenant que j’ai une passe de vaporetto, je vais passer plus de temps à explorer La lagune et partout ou je peux aller!

Mais aujourd’hui, le 29 juin 2008, j’ai piloté un avion. Ouais. Je vous ai déjà annoncé ce fait. Je suis allée avec la sœur de Claudio, Lisa et son copain le pilote, Ricardo! L’avion était de la grandeur d’une Mini-Cooper, je vous le jure. 4 places! Minuscule! C’était trop trippant. Navette privée dans l’aéroport de Treviso jusqu’à le mini-avion. Mais génial. Nous avons fait un tour de 40 minutes. De Treviso passant par Marco Polo (l’Aéroport de Venise), ensuite on a survolé Murano et on a vu tout le canal de Venise! J’ai vu Venise, et Lido, des iles alentour, la lagune, Punta Sabbioni. Ensuite, on s’est aligné vers Jesolo, j’ai pris le volant un peu! Malade! Et quelle vue! Ricardo et Lisa sont vraiment tellement gentils. Puis on est retournées un peu plus à l’Est direction Treviso et c’est moi qui a piloté un long bout! (photos à suivre plus tard!)

En tout cas, je dois ajouter, pour certains qui n’ont peut-être pas compris ou qui se demandent encore. Je ne vais qu’au café internet qu’une fois par semaine, peut-être même pas. C’est triste car je ne parle que peu a ceux que j’aime, mais ca me va comme ca. C’est trop cher et je dois aller loin pour y aller (il n’y en a pas a Lido!) Alors voila, je ne peux pas communiquer avec vous plus que ca. Je suis quand même fière de moi d’être bien même si je ne suis pas connectée à l’internet et à un monde autre que la réalité actuelle. J’espère simplement que les gens ne m’oublient pas et que je ne perds pas d’amitié pour cela! Je vous aime tous quand même et j’ai hâte de retrouver ceux que je peux!

Che Caldo! 26 Juin

J’ai finalement du affronter mes démons personnels et acheter un bikini : tel est la chaleur intense et constante qui nous afflige à Venise. J’ai entendu parler d’un début d’été pluvieux et en fait moche au Québec. Ici, c’est tout au contraire. Il fait 35˚C a 17h. Je me suis levée tard et est allée courir vers 11h. J’en suis revenue morte déshydratée. Seule solution : plage avec Candy. Mais, dans les plages « gratuites », pas un centimètre d’ombre. L’eau de la plage est aussi, sinon plus, chaude que l’air ambiante. Que faire autre que bruler ma peau blanche? La seule chose qui semble imbue d’une certaine quantité de raison est d’acheter des gelati. Ouais… Pas l’idéal non plus. Aller dehors n’est même pas un option des fois. Que les bambine soient à la plage presque toute la journée, ca’m fait halluciner. La québécoise est contente de penser aux beaux lacs du Québec, au nord de Montréal! Eau fraiche sans méduses ni crabes! Quel régal. Non mais, je fais baver, vrai? Avec mes aventures de plage jour apes jour. C’est vraiment un passe-temps bourgeois de critiquer des types de plages et dire quelles sont les meilleures, de comparer le sable d’une place à l’autre, de parler de profondeur relative aux ondes et de juger et critiquer tout le monde sur la plage. En fait, c’est parce que des fois il n’y a rien d’autre à faire! On ne mange même pas, il fait trop chaud! Non, je n’ai pas perdu de poids malgré se régime de plage et gelati! Je pense que je vais commencer à me lever tôt pour courir avant de commencer à « travailler » avec les petites. Mon 18h a 20h devient encore plus chaud.

L’autre fille au-pair de la famille n’est pas une personne avec qui je me sens bien. Nous sommes assez différentes, en termes de traits de personnalité, philosophies personnelles, et façon d’interagir avec autrui. Mais bon, on est 2 « anglo-saxonnes » (les québécois m’excuseront bien de m’identifier de même mais c’est bien mieux que d’être seule et je leur met au défi de trouver un ou une québécoise dans toute le comté Vénitien) et on se retrouve souvent ensembles juste pour éloigner la solitude. Elle se fait des amis italiens plus facilement, moi j’apprends l’Italien plus facilement. Bref, c’est différent. En tout cas, moi je n’apprécie pas énormément sa compagnie. Elle me fait sentir peu heureuse, elle chiale tout le temps, surtout pour des choses : « I really want a cigarette! But I don’t want to smoke you know? I just want to DO something. Cigarettes taste bad though. Guh, I’m so thirsty, I want something fizzy to quench my thirst, but Sprite won’t do. Unless it has ice! But it HAS to be diet, you know? Cause sugar just makes me icky and more thirsty. Blablabla… ” Constamment elle déferle une liste de choses qu’elle ne peut être sans. Fatigante. Elle a eu le culot de me dire que je ne pense pas avant de penser. Elle juge facilement les Italiens sans pourtant prendre le moindre intérêt en l’apprentissage de leur langue. Après 3 mois ici, elle a toujours l’attitude que je déplore des anglophones d’assumer que tout le monde les comprennent dans leur crisse de langue même s’ils parlent aussi rapidement qu’à un autre anglophone. 3 mois et elle n’essaye même pas de dire « je voudrais une bouteille d’eau naturelle s’il-vous-plait » en Italien. Quelle paresse! « Voglio una boteglia(?) di acqua naturale per piacere. » Même si tu te trompe sur 50% de tout et que ton accent est nulle, c’est infiniment moins arrogant et égoïste que gueuler en anglais avec son accent australien. Si elle ferais ca au Québec, elle se ferait bien rentrer d’dans. Elle a un horaire et une technique de bronzage. Anyways, ca va faire pour le chialage de ma part… Nous nous revoyons demain soir, pour un party dans un club (le club) de Lido. J’espère que les Italiens danseront! Et que la musique soit bonne, à date les peu de fois que j’ai sorti, la musique a été affreuse et les danseurs, pires! Mon cœur soupire pour les soirées électro-club dans le salon de Simon Gi à Lyon!! Danser, vraiment danser! Jusqu’à 7h du mat avec mes amis et la trop bonne musique. Ah! Quel idéal.

À l’instant j’écoute les CDs qu’Alex W. m’a fait avant de partir de Lyon. Surtout en anglais, elles ont chacune un quelque chose de spécial comme étant de parodies, des reprises drôles, du rap de Londres, la chanson Facebook, du Sting remix, etc. Seule, tranquille et au frais dans l’appartement climatisée de ma famille, ils sont tous en train de se rôtir sur la plage à leur cabine privée. Évidemment, moi je ne « travaille » pas aujourd’hui. Je viens de prendre une douche et me sens un peu propre pour une fois. Plus comme un fromage frais dans un frigo. Hahahah! Plus tard, j’étudierai un peu mon Chinois et mon Italien. J’irai courir un peu plus avant de prendre un souper avec la familles et après, qui sais? Surement rien, lecture ou juste relaxation avec la famille. J’aime bien la compagnie, même si l’Olivia me déteste toujours! Je deviens un peu plus fatiguée de son air fâchée chaque fois qu’elle me vois, répondant « bruta! » (méchante!) quand je la salue ou simplement pleurant quand je lui offre quelque chose. Heureusement que l’Orsola est beaucoup plus plaisante, étant fraiche de 9mois et pas encore blasée de la vie. Les intrépides auront remarqués : j’utilise le déterminant simplement car c’est ce que font les Vénitiens. Ils m’appellent bien tout le temps « L’Emilie. » C’est marrant. Ah, mais c’est juste pour les filles, pas pour les garçons. Et ce n’est qu’à Venise que c’est utilisé. Oui, il y a un dialecte proprement vénitien. Et en fait, on dit qu’il y en a un pour chaque « région » de l’Italie. Chose peu surprenante mais surtout intimidante pour celle qui veux volontiers apprendre l’Italien en 2 mois et demi.

Bon, en plus vous vous demandez peut-être pourquoi je m’entête à « étudier » cet été. C’est l’été et puis bon, pourquoi je me sens obligé d’étudier et tout ca. Voila, c’est que cet été, ca me plait plus que faire la fête. Je n’ai pas d’intention de me faire des amis comme à Lyon et à m’attacher à une quantité infinie de personnes. D’ailleurs la quantité de gens « intéressants » ici est beaucoup inférieur qu’à Lyon. Pas pour être critique mais Venise est plutôt un coin bourgeois et/ou touristique. Bon, alors quand même je ne refuse aucune invitation et je rencontre des nouvelles personnes à tous les jours, mais je ne ferai pas vraiment la fête ici. Peut-être une fois par semaine, on verra. De plus, c’est une façon stupide de dépenser le peu d’argent que j’ai. Et de toute façon, ce qui est importe est que ce que je fais ne me déplais pas, vrai? Et j’apprends, alors ca va! Quoique j’ai bien donné l’impression à Claudio que je suis une « good girl. » Bof… Si on n’a d’autres souci que cela!

Bonne St-Jean!

C’est bien le 24 juin, 2008. Ici suis-je, sans aucune connaissance québécoise dans ce pays, mais que faire pour fêter la St-Jean? Si je vous dis que j’ai passée la soirée avec la sœur de Claudio, Lisa et son copain Ricardo a marcher dans Lido de Jesolo, le Miami du coin? Ils sont vraiment entertaining ces deux là et je crois bien que je leur plait aussi car c’est la 2e soirée (d’à filée) que je passe avec eux. Nous avons mangé une glace (no, scusi, il gelato : Cocco et Cioccolate) marché sur la plage et avons vu rapidement un petit exhibition de sculptures de sable portant sur la Chine. Ricardo est un pilote et ils m’ont invités à faire un tour dans un avion léger (?) ce dimanche pour voir autour, le paysage. Géniale! J’ai trop hâte. J’ai jamais fait une chose pareille! Mais quelle chance que j’ai. Outre que ca, aujourd’hui, pas de bambine (prononcez bam-bi-nez) car elles étaient chez leurs grands-parents paternels. Donc j’ai ramassé mes bébelles car je déménage pour Lido définitivement demain. J’ai pris mon bon temps, pratiqué mon chinois, mangé du mozzarella di buffalo (si, si, fait avec du lait de buffle! Trop bon avec l’huile d’olive et l’origan et des tomates fraiches!) et me suis promenée à Casale sul Sile à regardé des jeunes cygnes et d’autres animaux surtout aquatiques.