July 11, 2008

7 Juillet 2008

J’ai eu la journée off. Not as in I had an « off day », more dans le sens que je ne travaillais pas. Mais ca l’aurait aussi bien pu être un off day. Peut-être plus comme un off morning. Mais ca, ca l’a moins de wow! effect. Bref, en voici le récit!

Je me suis réveillée à 7h11, précisément, imbue d’une quantité excellente d’énergie. Mais une énergie à un seul et unique but : j’ai eu une soudaine envie de décrisser de Venise et d’aller grimper une montagne. Oui. C’est des choses qui arrivent. A moi, en tout cas. C’était vraiment comme une urge pulsante qui m’a fait vouloir partir loin pour la journée, être dans la nature. J’avais l’impression de rabattre mes instincts de canadienne des bois en était tout le temps à la plage et dans les villes. Alors, toute excitée que j’avais bel et bien pas de travail aujourd’hui et que j’allais finalement recontacter cet espace vital qui est la nature et les lieux sauvages, j’ai passé à travers le livre de l’Italie du collègue à mon père. Je cherchais, comme que je faisait en France (Saverne était un belle exemple!), une petite ville entourée de montagnes qui pouvait être facilement atteint par un train et présentait donc des opportunités de randonnée sauvage. Grimper une montagne, même juste une petite. J’imaginais évidemment un beau réseau bien organisé de trains, comme le SNCF. Beau, bon, pas cher, tu peux facilement atteindre des régions montagneuses en quelques heures pour peut-être 6 ou 8 le billet et il y a plusieurs options pour rentrer.

Alors, ayant trouvé l’idéal destination, Cortina, bien connue par la famille (ils ont une cabine là-bas) j’étais prête pour la nature! Après avoir déniché mes beaux souliers de hike, témoins de l’Équateur, j’ai volé hors de mon cubicule triangulaire (c’est-a-dire ma chambre), équipé avec de l’eau, quelqu’argent et une immense ambition! Andrea et Marina, tout surpris de me voir svegliatta avant 9h, étaient bouche-bée à mon aventure annoncé de la journée. Les enfants dormaient toujours lorsque je partais pour me rendre à la gare.

J’ai dis ciao! (ou cividiamo plutôt) et je suis partie sur la route menant aux Vaporetto (transport publique en bateau, le concept semble amusant, oui. Tu t’y habitues, ca ressemble au système du genre présent à Istanbul!) Alors un lundi matin vers 8am : aucuns touristes, quelle joie! Que des vénitiens allant à leur gagne-pain en prenant un bateau. Étant rendue au plus loin que pouvaient physiquement m’apporter mes pieds, j’ai attendu à l’arrêt du bateau pour la gare. Et puis j’ai attendu. Ne comprenant pas pourquoi les Vaporetto du matin ne marchaient pas efficacement et selon leur horaire, j’aurais du avoir un pressentiment. Mais je suis très positive au début d’une aventure! Les Italiens étant Italiens, ils ne m’ont rien dit et ce n’était qu’avec une curiosité à leur apparence, suivi de leur fuite éventuelle, en masse, que j’ai remarqué que le système était singulièrement détraqué aujourd’hui. Lésée à l’attente prolongée, j’ai pris le premier bateau allant à n’importe laquelle destination, je me reprendrai une fois rendue sur Venise même.

Malheureusement, concernant l’efficacité de faire la grève pour emmerder les gens, habitants et touristes ensembles, les Italiens ont reçu le même memo que les Français, et les Québécois d’ailleurs. Le service de transport publique auquel je suis abonné était bel et bien en grève aujourd’hui. Le fait que ce soit un transport par bateaux étant un détail pour les Vénitiens. Mais bon, c’est plus inquiétant qu’une grève d’autobus quand même! Si tu manque un bus de la STM, au pire, tu peux toujours marcher. C’est peut-être une alternative que seule moi je considérerais, mais dans le sens que c’est physiquement possible. Nager jusqu’à Venise de Lido serait complètements suicidaire. Et je n’ai pas de kayak (zut! Ca m’aurait bien plu!). Donc, que faire si je reste prise sur une ile? ACTV s’en fou, évidemment. Bof, emmerdement. Ce qui fait que ce premier bateau qui passa à Lido nous débarqua à Piazza San Marco. En gros, Tourist-Central : to be avoided at all costs. Sans oublier le fait que c’est tout à fait à l’autre bout d’ou je voulais être (la gare).

Alors, armée d’une détermination typiquement moi de foncer vers un problème, j’ai décidé de marcher à travers cette putain d’agglomération de touristes et de vielle bâtisses surnommée Venise pour atteindre la gare et fuir la ville! Enfin! Mes montagnes! Mais, ceux qui ne connaissent pas Venise ne savent pas ce que c’est d’être perdu dans une ville. Ici, c’est pas des cul-de-sac que tu trouvera mais bien des fin de rues, partout, non indiquées et sans issue. Ou sinon un canal sans pont. Devant le fait, tu ne peux pas simplement rebrousser chemin en revirant et en tournant a gauche deux fois : la perpendicularité n’est pas une chose qui existe en Europe, c’est connu. Regardez Paris. Mais Venise est encore pire. Non mais c’est vrai! Il y a des canaux partout, inexistant sont des rues parallèles ou perpendiculaires. La logique et le sens de l’orientation ne servent à rien! Et sans carte, moi, je me perds. Pour ceux qui ont déjà fait une excursion ou une rando avec moi, vous savez que je me perds peu, j’ai un excellent sens de l’orientation et je trouve toujours mon chemin dans une ville. Mais je déconseille Venise sans carte même à moi. Vous devez être Vénitien pour y survivre sans se frustrer dans les petites rues. Alors voila commencée une nouvelle aventure à travers ce labyrinthe, menée par ma détermination obstinée et une envie croissante de perdre cette ville. Après m’être perdu au moins huit fois, j’en suis venu à la conclusion que je devais suivre ces @(^%*& de touristes pour réellement trouver les rues de plus de 3 immeubles de long. Génial…

Tout au long du trajet d’une heure, frustration montante. Putain de ville, putain de rues, putains de canaux, putain de touristes et ainsi de suite. Ce n’était surtout pas bon à voir. Toujours plus de raisons pour sortir de la ville. Je rêvais à des montagnes, à du VERT! Une fois miraculeusement rendue, j’ai finalement trouvé l’objet de ma violente poursuite : fermé. Le service d’autobus qui se rend à Cortina, entre autres, ATVO, en sympathie avec le service des Vaporetto, ACTV, était également en grève.

Je m’y attendais, alors il ne faut pas dire que ma défaite était si déchirante que ca. Mais l’aventure était tout simplement si anti climatique! Et en plus je devais encore me trouver quelque chose à faire pour la journée de « repos ». Mais merde, merde et encore merde. J’ai appris par la suite que j’aurais raté l’autobus de toute façon, il est à 7h50. Il. L’un. Le seul et unique. En plus il arrive vers 11h30.. Départ (seul et unique!) pour le retour à 15h de Cortina. Ouin. Alors ca fait plus de temps de voyage que de grimpage de montagne. Si les Italiens ont bien eu le message sur les grèves, ils n’ont pas eu le même briefing que les Français concernant la génialité des trains et des services de transports en région, et n’ont donc pas décidé de présenter une façon pertinente d’aller en montagne rapidement ou efficacement. Mais ultra-merde alors.

assise dans ma chaise longue sur la plage a Venise et lisant du Émile Zola (Thérese Rauquin, c’est étonnamment plus facile à lire que je m’imaginais!) j’ai assez rapidement oublié ma frustration matinale, mais j’étais tout à fait aussi emmerdé que d’habitude. Que faire que faire. J’essaye alors présentement de continuer mon récit. C’est en anglais, je vous prépare. De toute façon, vous venez d’avoir un avant-gout de mon style narratif en Français, ce n’est que du chialage organisé (mais mal organisé en plus!). Ca me déplait. Vraiment, la façon dont je viens de conter cette aventure me déplait. Bof.