July 11, 2008

9 Juillet 2008

Alors, choses qui me manquent outré mon chat, mes amis, ma famille, une job, un chum et plein d’autres choses : les Starbucks. Ou n’importe quel café dans le style, même un Tim Hortons, même si je ne pourrais boire ce café. C’est pour l’atmosphère complètement décontracté de la place. Les Starbucks ont pris leur inspiration de l’Italie. C’est bien ce qu’ils disent. Mais en fait, ils sont allés plus loin. En plus du bon café qu’ils font (que je trouve incroyablement trop grands maintenant), et de l’institutionnalisation de « aller prendre un café » comme une activité, c’est l’atmosphère chill d’étude ou de palabrage qui me manque. Ici, les gens prennent souvent des cafés, mais c’est plus du fast-food que ce auquel je suis habitué. Même si c’est dans des tasses en porcelaine et tout, c’est une activité qu’ils font à toute vitesse. La majorité ne prennent même pas le temps de s’assoir. Surement car ca coute deux fois le prix. Ca aussi je déplore. Mais surtout, ce que je n’aime pas c’est le stress senti de décrisser au plus vite. Je ne sais véritablement qu’est ce sentiment, mais c’est vraiment difficile de se sentir confortable seule (oui, seule, avec qui voulez-vous que je m’assoie pour prendre un café, lire ou étudier une langue?) dans les cafés typiques italiens. Bref, je déteste, car chiller dans une place à café c’est vraiment une de mes activités préférés. Surtout considérant la quantité industrielle de lecture que je fais, ca serait bien pertinent de pouvoir être dans un café pour le faire. Peut-être c’est le fait même d’étudier qui me manque, en ayant fait si peu à Lyon? Ah! Comment cette ville me manque!

Aussi, je déplore la qualité bourgeoise de tout ici. Je passais dans la grande rue coté mer, passais devant le grand hôtel des Deux Bains. Et j’ai entendu de la guitare. De la guitare jazz! Et combien ca m’aurait plu d’aller jammer avec le guitariste! Mais bon, je me suis vite mise à penser au fait qu’il n’existe aucune place ou je pourrais assister à quelque jam-session. C’est moche mais vraiment, vraiment. Je pensai aux berges du Rhône, ou nous jouissions de toute la liberté du monde, jouant, chantant, faisant que toutes les folies sur les berges! Et j’ai réfléchit qu’une telle liberté n’existe pas ici. Tout est institutionnalisé d’une façon bourgeoise. Tout le fonctionnement de la plage est complètement parfait pour vous assurer de pouvoir y aller et retourner sur votre trente-quatre (estce ca, l’expression?). Les dames arrivent en talons-haut (une absurdité dans le sable!) et après avoir pris du soleil, ils peuvent faire une douche, retourner à leur cabane se changer. Si jamais il arrivait que le sable touche à leurs pieds mouillés entre la douche et la cabane, il y a un seau d’eau à chaque cabane pour se rincer les pieds avant de remettre leurs talons aiguilles et marcher sur le chemin de dalles pour éviter le sable et sortir parfaites. Incroyable. Heureusement que Giovanna trouve ca tout aussi ridicule que moi!

Et puis, il n’existe pas de terrains de Tennis publics. Laissez-moi élaborer plus. Il est impossible de jouer au Tennis sans appartenir à un Tennis Club. Sur Lido, le moins cher coute bien 1500 pour l’adhésion. 20 par heure, par joueur. Mais vous avez le privilège d’amener un invité si vous êtes membre du Club. Pensant simplement aux terrains comme chez nous, ou tu te pointe avec tes raquettes et des balles et c’est tout, c’est complètement ridicule. Pour cela, le fait que j’ai suggéré à Andrea qu’on aille jouer, sachant qu’il a jadis été un genre de champion comme sa sœur et son plus grand frère, était d’une effronterie impossible. Heureusement que les rues sont encore publiques, vous pouvez aller courir ou en vélo ou bon vous semble.

Je suis la plus heureuse quand je suis avec les enfants, même si c’est fatiguant et j’en ai rapidement assez. C’est que sinon tout semble si désolant à cause de la langue ou sinon je suis seule. Je suis triste qu’Andrea semble travailler toutes les nuits en plus des jours et, malgré qu’il m’invite à la plage avec ses amis les fin de semaine, je travaille, alors je suis fatiguée. Et je ne dois pas omettre de dire que je suis franchement déçue et jalouse que durant ces fin de semaines, il invite, et passe plus de temps avec, Candy. Simplement car elle est trop paresseuse et conne pour apprendre l’Italien et parler aux autres. Au moins, moi je m’amuse avec ses amis à la plage. I entertain them, alors ca va. Et ils font des choses non-bourgeoises comme boire de l’alcool pas d’un bar et jouer au volleyball sur la plage (gratuit). Si seulement il y avait une guitare! I miss them! Ils sont l’fun quand meme!

Si ca intéresse qui que ce soit, je suis en train de lire l’autobiographie de Gandhi, à 100pages par jour. Je viens de terminer Thérèse Raquin, que j’ai trouvé une excellente histoire, superbe début, mais la fin… J’en avais honte tellement il essayait trop fort ce Zola. Ca s’étirait et plus ca n’avais plus de sens tellement il forçait. La biographie de Gandhi n’est rien d’extraordinaire. Un peu simplement écrite, et j’ai le vague souvenir de déjà connaitre tout son histoire (mais quel arrogance de ma part! D’où je saurais ca?) En plus, j’essaye de lire La Morte a Venezia, livre de Thomas Mann dont l’histoire se déroule bel et bien à l’hôtel des Deux Bains (susmentionné). Mais, c’est en Italien que j’ai décidé de le lire. Franchement mais quelle arrogance encore, voila qu’un mois que j’apprends l’Italien. 100 pages, c’est pas long… mais la narration est tout de même difficile! Donc, j’en suis rendu à la page 3. Hahaha, c’est une tache hardie. Ca passé le temps. J’avoue ne pas savoir si je pourrai le finir! Quelle tristesse.


Voici la liste des œuvre que j’ai lu cet été à date

The Story of my Experiments with Truth by M. K. Ghandi [07-08]

La morte a Venezia by Thomas Mann (Italian)

Thérese Raquin by Emile Zola [07-08]

Wuthering Heights by Emily Bronte [07-08]

How to be Canadian by Ian and Will Ferguson [07-08]

Les Fourmis de Boris Vian [06-08]

The Unsavvy Traveler (compilation) [06-08]

National Geographic, May 2008, special edition: China [06-08]

A Tale of Two Cites by Charles Dickens [06-08]

A Year in the Merde by Stephen Clarke [06-08]

Paris to the Moon by Adam Gopnik [05-08]

A Fine Balance by Rohinton Mistry [05-08]

Histoire de l’oeil by George Bataille [05-08]

Goodbye to Berlin by George Isherwood [05-08]